Je suis née à Kinshasa et jusqu’à mes 10 ans, j’ai vécu en Afrique, bercée par les couleurs chaudes, les bruits de la rue, et les rythmes du quotidien. Très vite, je me suis orientée vers l’art comme une évidence.
Plus tard, j’ai poursuivi un Master en art à Bruxelles, où j’ai pu ancrer ma pratique dans une recherche plus profonde et libre. J’ai passé trois années à l’école du 75 en peinture, à explorer les formes, les couleurs, la matière, à apprivoiser le regard et le geste. Ensuite, deux années à l’ERG en installation et performance m’ont permis de sortir du cadre, d’entrer dans l’espace, de travailler avec le corps vivant, le mouvement, la présence.
Depuis toujours, je suis inspirée par les femmes et le corps féminin. Par leurs courbes, leur force et leur fragilité.
Mes œuvres sont traversées par cette obsession du corps. Du corps vécu, du corps rêvé, du corps contraint ou libéré. J’aime travailler la silhouette, les entrelacements, les tensions et les fusions. J’aime raconter des histoires sans mots, juste par la posture, la couleur, la matière.
Le pop art m’inspire beaucoup, pour son énergie visuelle, sa manière de jouer avec les codes populaires. Les couleurs vives sont essentielles dans mon travail : elles sont émotion, souffle, affirmation. Elles claquent, elles tranchent, elles dansent.
Mon art est à la fois personnel, il parle de moi, mais aussi de toutes celles qui m’entourent. C’est un hommage aux corps féminins, aux corps désirants, aux corps oubliés. C’est une tentative de réparer, de sublimer, de faire exister autrement.
